Barbara Colombo, présidente de l'UCIMU : "La collecte des commandes de machines-outils est satisfaisante, mais affectée par les retards dans les approvisionnements en matières premières et composants et par l'augmentation exorbitante des coûts". "Nous demandons au gouvernement de déplacer, d'avril à juin 2022, les délais de livraison des machines commandées à la fin de 2021, afin de garantir à nos clients les avantages établis dans les mesures d'incitation concernant l'industrie 4.0"

Au quatrième trimestre 2021, l'indice des commandes de machines-outils traité par le Département des études économiques & culture d'entreprise d'UCIMU-SISTEMI PER PRODURRE a enregistré une hausse de 49,4 % par rapport à la période octobre-décembre 2020. La valeur absolue de l'indice est de 129,1 (base 100 en 2015). Il s'agit d'une valeur record qui n'a jamais été enregistrée auparavant dans l'histoire.

Ce résultat est dû à l'évolution positive des commandes enregistrées sur les marchés étrangers, ainsi qu'aux excellentes performances du marché domestique.

Enparticulier, les commandes enregistrées à l'étranger ont augmenté de 29 % par rapport à la même période de l'année précédente. La valeur absolue de l'indice s'est établie à 101,5.

Sur le plannational, les commandes collectées ont enregistré une croissance de 96,9%, tandis que la valeur absolue de l'indice était de 243,9.

Sur une base annuelle, l'indice des commandes a marqué une hausse de 70,1%, pour une valeur absolue de 130,4. Alors que les ventes à l'étranger ont connu une reprise remarquable, qui s'est traduite par une augmentation de 43,6 % des commandes, pour une valeur absolue de 112,7, l'encaissement des commandes sur le marché intérieur a connu une croissance plus qu'exponentielle, représentant 166,6 % de plus que le chiffre de 2020, pour une valeur absolue de 182,7.

Ce n'est pas seulement le quatrième trimestre qui a mis en évidence une performance exceptionnelle, mais aussi l'ensemble de l'année et les quatre trimestres de 2021, par rapport aux périodes de référence correspondantes.

Barbara Colombo, présidente d'UCIMU-SISTEMI PER PRODURRE, a souligné : "L'année 2021 a été extrêmement satisfaisante pour les fabricants italiens de machines-outils, comme le prouve l'évolution de l'indice des commandes sur 12 mois. Cette reprise est due, d'une part, à la reprise partielle des ventes à l'étranger et, d'autre part, au dynamisme de la demande italienne, également soutenue par les incitations gouvernementales de la Transition 4.0".

"Cette croissance inattendue des commandes, toutes concentrées dans un temps réduit - a souligné le président d'UCIMU-SISTEMI PER PRODURRE - combinée à la faible disponibilité des matières premières et des composants électriques et électroniques en raison de l'interruption des chaînes d'approvisionnement, en particulier celles liées à l'Extrême-Orient - met actuellement nos entreprises à rude épreuve. Nos entreprises sont obligées de reporter les livraisons de machines commandées par les clients, en attendant de recevoir les matériaux".

"Si les conditions ne changent pas substantiellement, les fabricants de machines-outils pourraient avoir des difficultés à garantir que les machines commandées en 2021 soient livrées avant le 30 juin 2022, date limite à laquelle les clients peuvent bénéficier d'avantages fiscaux conformément à la mesure gouvernementale 2021."

"Pour cette raison - a déclaré Barbara Colombo - nous demandons aux autorités gouvernementales d'agir immédiatement pour prolonger de six mois le délai de livraison des machines commandées à la fin de l'année 2021, en reportant la date limite du 30 juin 2022 au 31 décembre 2022".

"La modification de la mesure ne pèserait pas sur le Trésor public, mais, au contraire, serait un grand avantage pour l'ensemble du système manufacturier du pays, qui est impliqué dans le processus graduel de transformation numérique et ne peut certainement pas arrêter le développement en cours, essentiel pour maintenir la compétitivité de l'industrie".

"En outre, - poursuit Barbara Colombo - il y a deux grands problèmes auxquels les fabricants italiens doivent faire face et pour lesquels ils ont besoin d'une attention particulière de la part des autorités gouvernementales. Le premier concerne les coûts de production que l'industrie doit payer. Nous connaissons des hausses considérables des prix des matières premières, des composants et de l'énergie. Nous ne pouvons évidemment pas répercuter ces augmentations sur nos clients. En ce qui concerne les matériaux, l'impact sur nos entreprises est direct et donc dévastateur. En ce qui concerne l'énergie, l'effet direct est moins problématique, car notre secteur ne fait sûrement pas partie des grands consommateurs d'énergie, mais il est cependant très lourd, car il affecte notre production en amont et en aval".

"Le deuxième problème concerne la nécessité d'être présent sur les marchés étrangers, où plus de 50% de la production de notre secteur est exportée. En ce qui concerne plus particulièrement les machines-outils, outre l'activité de vente qui ne peut certainement pas être réalisée à distance, sauf dans des cas exceptionnels, il y a les activités d'installation et de test final, pour lesquelles des employés doivent être envoyés à l'étranger. Malheureusement, les quarantaines et les vaccins non reconnus par l'Agence européenne des médicaments, les tests Covid et les règles instables qui ne sont pas partagées par tous les pays rendent toutes ces activités très difficiles. Nous espérons donc que les autorités gouvernementales compétentes agiront en conséquence, afin de faciliter la bureaucratie liée aux voyages et aux déplacements professionnels".

Cinisello Balsamo, 27 janvier 2022

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