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Le Mexique a renforcé sa position de leader dans le secteur automobile aux États-Unis en 2021
Le Mexique a atteint une part record du marché américain des importations automobiles en 2021, selon les données du ministère du commerce (DOC).

Les exportations automobiles du Mexique vers son voisin du nord s'élevaient à 128,622 milliards de dollars en 2021, soit une augmentation de 13,9 % en rythme annuel.

Les États-Unis représentent le plus grand marché d'importation automobile au monde et le Mexique et le Canada figurent parmi ses principaux fournisseurs.

Les achats à l'étranger de l'industrie automobile américaine s'élèvent à 348,347 milliards de dollars en 2021, soit une augmentation de 11,8 % en rythme annuel.

Cela a porté la part de marché du Mexique à un niveau record de 36,9 %, en hausse par rapport aux 36,2 % atteints en 2019 et 2020.

Dans le cadre du changement de contexte, à compter de la mi-2020, le traité entre le Mexique, les États-Unis et le Canada (T-MEC) contient de nouvelles règles d'origine pour les véhicules à moteur, exigeant une quantité spécifique de contenu nord-américain dans le véhicule final.

Le T-MEC porte les exigences en matière de contenu régional à 75 % pour les automobiles, contre 62,5 % dans l'accord de libre-échange nord-américain (ALENA, prédécesseur du T-MEC).

Mais peu de temps après l'entrée en vigueur de ce nouvel accord, le Mexique et le Canada ont déjà saisi un groupe spécial de règlement des différends contre les États-Unis, arguant que leur voisin commun annule ou compromet les avantages qu'ils s'attendaient à recevoir du T-MEC, avec l'interprétation par le gouvernement américain des règles d'origine de l'industrie automobile.

Parallèlement, le bureau du représentant américain au commerce (USTR) sollicite les commentaires du public sur le commerce des produits automobiles dans le cadre du T-MEC, y compris la mise en œuvre des règles d'origine controversées de l'accord sur l'automobile.

Cette consultation intervient alors que l'USTR procède à un examen du commerce automobile dans le cadre du T-MEC et prépare un rapport qui sera soumis aux commissions des voies et moyens de la Chambre des représentants et des finances du Sénat d'ici le 1er juillet.

L'évolution et l'issue de cette affaire sont cruciales pour le Mexique, en raison de l'importance de son industrie automobile dans la production industrielle.

Pour l'instant, cependant, les exportations automobiles mexicaines vers les États-Unis n'ont pas dépassé les niveaux d'avant la pandémie de grippe aviaire de 19 ans, le montant de l'année dernière étant inférieur de 5,9 % à celui de 2019.

Par ailleurs, le T-MEC exige qu'au moins 70 % des achats d'acier et d'aluminium d'un producteur proviennent d'Amérique du Nord.

En outre, pour la première fois dans un accord commercial, les exigences salariales stipulent que 40 à 45 % du contenu automobile nord-américain doit être fabriqué par des travailleurs gagnant au moins 16 dollars de l'heure.

Afin de donner aux constructeurs automobiles le temps de s'adapter à ces nouvelles exigences, le T-MEC prévoit un régime alternatif d'introduction progressive qui permet aux producteurs de se conformer graduellement aux niveaux de valeur du contenu régional pendant une période pouvant aller jusqu'à cinq ans avant de satisfaire aux exigences standard.